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Balzac et la petite tailleuse chinoise

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les avis de Cinemasie

6 critiques: 2.79/5

vos avis

27 critiques: 3.48/5

visiteurnote
seka 4.5
cityhunter 4.25
koalaurent 4.25
David Federmann 4
tu0r 4
Izzy 3.75
eniger 3.75
Bastian Meiresonne 3.75
jeremiebarilone 3.75
punkfloyd 3.5
Samehada 3.5
jep 3.5
Paul Memphis 3.5
dttsurfeur 3.5
chronofixer 3.5
Kit Mat 3.5
Chang La Rage 3.5
Secret Tears 3.25
lo sam pao 3.25
750XX 3.25
LiMuBai 3.25
french touch 3.25
Tred 3
Manolo 3
Kokoro 3
Anicky 2.75
Toxicguineapig 2


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Surprenant

Franchement, lors de sa sortie au cinéma, il m'a vraiment rien dit et m'était limite sortit de la tête. Je vient de le voir et maintenant je regrette de ne pas l'avoir vu avant. Il est vraiment agréable a regarder même pour moi qui ne suis pas un fan de ce genre. L'amitié entre les protagonistes est réellement belle (on est quand même assez loin des grands films sentimentaux), on ne voit que des bons cotés dans cette partie de vie qui a été pour eux la plus difficile et en même temps la plus belle. L'histoire contée nous montre à quel point la culture et les connaissances sont essentiels et que venant de certains, elles peuvent en changer d'autres en leurs ouvrants l'esprit. Dai et Luo ont été envoyés dans le camp de rééducation pour oublier tout leurs idéaux mais plutôt que de s'arrêter a ce bourrage de crane forcé c'est sans le savoir qu'ils ont inversés la situation en faisant profiter la montagne toute entière de leurs connaissances. Un très bon film.

26 juillet 2004
par seka


Très belle histoire !

La "rééducation" de deux jeunes citadins dans les montagnes chinoises en pleine révolution culturelle, tel est le sujet abordé par Dai Sijie. L'ambiance est au rendez-vous, l'immersion est totale ! Un régal, j'ai adoré.

21 avril 2005
par koalaurent


La douceur d'un film...

Le film commence par surprendre par sa photographie (réalisée par un français). En effet le film tourné en 2:35 dispose de plans soigneusement cadrés et de travellings impressionnants ; mais mise à part l'image réussie, on est profondément touché par la beauté du récit. Deux jeunes intellectuels chinois sont envoyés par Mao en "rééducation" dans un village paysan où ils tombent sur un monde altéré par la souffrance du travail et par le fanatisme. Ils rencontrent également la Petite Tailleuse du village à qui ils feront découvrir la littérature occidentale dans le but de " l'éveiller à la connaissance" (ce qui paraît, à premier abord, prétentieux). Désormais, elle qui ne vivra que pour la littérature que ses amis lui liront. Elle ne révèlera pas son nom mais prendra volontiers leurs amours, peut-être inconsciemment ; elle sera l'amante d'un des garçons laissant l'autre dans l'amertume. C'est ce dernier qui tiendra le rôle principal - on ne doute plus qu'il s'agisse du réalisateur Dai Sijie qui narre là une histoire autobiographique. Cette beauté qui nous émeut discrètement est amplifiée par la fin du film où s'effectue un bond de 20 ans dans le futur : on se retrouve momentanément entre le Paris et le Shanghai actuel où l'on suit le personnage principal qui revient dans son pays natal, et dans la région où il passa sa jeunesse "rééduquée". Lorsqu'il retrouve son ami à Shanghai, celui ci a fait sa vie sans la Petite Tailleuse. Ils se rappellent douloureusement de cette jeune femme qu'ils ont aimés chacun à leurs manières... A ce moment du film on retourne dans le passé. On assiste au départ prématuré de la Petite Tailleuse qui ne part pas à cause d'un des garçon, mais grâce à Balzac qui à changé sa vie. Elle part par amour... Dai Sijie étonne par sa capacité à compliquer la situation, ce qui rend d'autant plus beau le film. Il la complique en y ajoutant un rapport de concurrence amoureuse où les deux garçons y trouvent rapidement un équilibre : l'un l'aimant officiellement et s'épanouissant dans cette direction ; l'autre l'aimant par le regard, par la musique de son violon, par son dévouement. A Shanghai ils repensent à la jeune fille qu'ils ont aimé et laisse son devenir inconnu au destin.

20 octobre 2002
par David Federmann


Balzac n'est pas mort

Il est vrai que j'appréhendais ce film lors de sa sortie en salles; et ce n'est qu'après l'annonce de sa sélection aux oscars (pour re-présenter la France ?!!!) et différentes critiques enthousiastes et enthousiasmantes (entre autres, celle de ma mère, meilleur baromètre pour les films "sensibles" et touchants) que j'ai profité d'une séance de rattrappage. Le film est beau; très beau : paysages magnifiques; histoire simple, mais prenante où le rire côtoie le sentimentalisme vrai. Quelques envolées frisant l'absurde sans jamais tomber dans le ridicule (la scène du "dentiste") assurent un spectacle agréable et léger. Je n'ai pas lu le livre et ne peux donc pas comparer la qualité; d'aillerus je ne crois pas avoir vu une adaptation qui ne m'ait pas déçu... Quant à une fin "alternative" par rapport au livre, je ne sais si c'est parce qu'une grosse part de réalité a re-joint la fiction avec la construction du plus gros barrage en Chine...Travail herculéen et hallucinant (le barrage inonderait sites archéologiques importants et héritages culturels vieux de plusieurs millénaires), ce rajout termine le film par une des plus belles métaphores qui m'ait été donné de voir : les souvenirs "noyés" par le temps / le progrès; gros travail d'intérêt général (le communisme) effaçant l'héritage culturel (culture = les livres "étrangers" dans le film). Un très beau film; pas des plus originaux, ni des meilleurs de l'année, mais agréable et intélligent.

10 février 2003
par Bastian Meiresonne


China Strike Force...


Le point de départ du film c'est l'arrivée de 2 jeunes citadins envoyés en camp de rééducation dans la campagne chinoise afin qu'ils renient leur éducation influencée par l'occident et adhèrent pleinement à l'idéologie communiste. Le camp est sous l'autorité d'un membre du parti (belle prestation d'un des acteurs de Blind Shaft) garant de la bonne moralité des travailleurs forcés. La rencontre de ces jeunes avec la fille d'un tailleur ainsi que le vol d'une malette contenant des livres "révolutionnaires" va faire passer leur quotidien de l'enfer (la doctrine) au paradis (la découverte, l'ouverture d'esprit).
Toute la première partie du film vise à développer l'affection pour les personnages avec des scènes comiques et dramatiques (les subterfuges employés pour faire passer le statut d'une histoire contée de "révolutionnaire" donc proscrite à "communiste" donc applaudie par l'audience), pour la beauté des lieux, pour les situations vécues à l'époque.
La deuxième partie est ouvertement nostalgique avec la recherche d'un passé en passe d'être définitivement détruit. Toute l'affection éprouvée se transforme en tristesse en constatant que tant d'histoires et de vies seront détruites afin de construire le barrage des trois gorges (inondation de 20 villes et 800 villages, exil de 2 millions de personnes).

21 février 2004
par Paul Memphis


Un film lyrique

On regarde avec intérêt et parfois émotion les aventures de ces deux garçons timides et débrouillards qui oublient leurs misères au quotidien dans la lecture et dans leur amour pour une jeune fille. Beau (les paysages sont sublimes), pudique et rêveur.

05 mars 2003
par dttsurfeur


agréable

le reproche principal est que c'est un peu trop lisse, alors que le réalisateur n'habite pas en Chine il ma semble, il aurait pu faire quelque chose de plus "hardcore" car on sent quand même qu'il a du ressenti. enfin le film se laisse bien regarder, c'est bien joué et photographié, un bon moment à passer.

14 juillet 2004
par chronofixer


Le réalisateur tue l'écrivain

Dai Sijie n'est pas un réalisateur génial et vient de suicider la fin de son roman. Le livre est vraiment bon, le film est correct jusqu'au 20 dernières minutes. Comment le réalisateur peut-il tuer son propre livre ? Il change toute la fin de son roman. Cependant, si l'on juge seulement le film, on passe un moment plaisant.

07 novembre 2004
par Kit Mat


très fidèle au roman (heureusement avec l'ecrivain realisateur) une oeuvre empreinte de nostalgie touchante

Pour qui a lu le livre, le film réserve peu de surprise, puisqu'il en suit dans les grandes lignes le déroulement, excepté pour une scène rajouté qui vient un peu rompre la linéarité du récit (le roman, aussi bon soit il est en effet très linéaire, surtout si on le compare au second livre de Dai Sije, "le complexe de Di"). J'ai par contre été surpris par le choix des acteurs, j'imaginais les personnages un peu plus jeunes. Ils sont en tout cas très bons, mais il est vrai que la révélation du film reste la petite tailleuse.

Elle possède une naiveté et une innocence qui font tout son charme, une spontanéité qui sied bien au personnage, et ses intonations d'une rudesse inattendue renforcent cette dualité: douce jeune fille / rude paysanne (sans vouloir faire de clichés c'est ce que j'ai ressenti). Ce qui frappe, c'est l'atmosphère, qui, malgré les tensions qui peuvent être présentes et la difficulté d'une telle vie, reste calme et envoutante. en cela les paysages ont un grand rôle, ils sont beaux et majestueux, tout en rappelant à quel point les rééduqués devaient se sentir perdus loins de tout, après avoir vécu des années en ville. Le récit étant plus ou moins autobiographique, je pense qu'il est exagéré de parler de clichés.

Bien sûr, la nostalgie omniprésente donne l'impression d'une idéalisation du passé, mais je pense que la réalité de la vie est bien représentée, et il s'agit avant tout d'une complainte. Les acteurs, la mise en scène, la beauté des paysages et le récit en lui même m'ont en tout cas ému, et je conseille ce film (ou d'abord le livre pour se faire sa propre idée) à ceux qui aiment les récits nostalgiques. PS: la petite tailleuse est d'une beauté envoutante.

21 février 2004
par Chang La Rage


éducation sentimentale?

C'est vrai qu'il est bien joli ce film. Il possède une sorte d'harmonie pure entre chaque éléments, douceur, humour, chagrin sans pour autant versé dans la lourdeur ou la sensiblerie de bazar. C'est très équilibré. Les acteurs sont vraiment très bons, l'ambiance générale du film est idyllique (bien que le contexte historique ne s'y prête pas), la nature est magnifique et indomptée...jusqu'à la fin. La propagande et la manipulation du savoir sont les thèmes principaux du film. Le système maoïste est dénoncé cependant le film n'est pas vraiment une satire. On ne s'ennuie jamais devant ce film à la facture pas si classique qu'il n'y parait. Une très belle oeuvre.

12 octobre 2002
par lo sam pao


PAS TOUT A FAIT CONVAINCANT ...

Enregistré sur France 3 qui l'a diffusé en VF (malheureusement) ces derniers temps. Une histoire d'amour touchante sur fonds de révolution culturelle qui met plus de 45 minutes à démarrer réellement (on s'ennuie presque ferme au début, d'autant plus que la VF n'est guère soignée ...). Pourtant, le charme opère finalement dans la seconde partie du métrage : les acteurs principaux sont convaincants et le drame captive alors pleinement. Un film sensible à voir.

14 mars 2006
par LiMuBai


Dai Sijie ou comment il a détruit sa propre œuvre.

Le titre de ce film est tiré de son propre roman, c'est là le seul parallèle avec celui ci. Le film et le roman sont à l'opposé car les rencontres et les amitiés se font et se défont différemment comme si le réalisateur avait lu en diagonale le roman et interverti bons nombres de passages Le comble est que le réalisateur est l'auteur de ce roman, alors quelle est la vraie histoire dans tous ça… Le roman est passionnant tandis que le film se regarde comme un bon téléfilm sans grand intérêt si ce n'est la fin…ce retour à aujourd'hui, non présent sur le roman qui est émouvant… Est-ce le vrai dénouement absent sur le papier…et puis ce final si poétique remonte un peu le film dans mon estime.

28 octobre 2002
par french touch


Du pouvoir de la culture

Dai Sije réalise une version alternative de son propre roman,et comme souvent le passage à l'écran gomme un peu le propos initial. Cette PETITE TAILLEUSE... est un joli film,visiblement destiné à séduire un public large,et la photographie magnifique aide beaucoup à se laisser bercer par cet univers exotique aux décors somptueux.Le scénario est linéaire,oscillant entre le récit initiatique et la romance contrariée entre trois jeunes gens,mais tout cela s'avère vite prévisible. On suit tout ça facilement ,mais sans jamais être submergé par l'émotion ni vraiment passionné par les épreuves de ces deux citadins exilés.Ce film manque en effet de puissance lyrique que le sujet réclamait,la dureté des situations vécues ne transparait pas toujours dans un environnement photogénique si bien mis en valeur,peut-être n'a-t-on pas voulu choquer le grand public en restant dans une évocation en surface. La galerie des villageois va dans ce sens:entre le vieux tailleur espiègle,les jeunes paysannes,le chef frustre et un peu borné,l'intellectuel fils à maman,on campe une communauté typique et attachante,mais un peu trop carte postale,à l'image des paysages.Dans ce contexte,l'humour n'est bien sûr pas absent,le meilleur étant les détournements des films racontés par les deux héros au public autochtone inculte. La rupture finale du film,celle du présent vingt ans aprés,est brutale et tombe comme un cheveu dans la soupe.Du coup,l'amertume pointe et vient contrebalancer la mièvrerie,changeant complètement l'orientation générale.Cette dernière partie assez réussie aurait mérité un développement plus important. Si l'interprétation est irréprochable,l'adorable Zhou Xun en tête,la musique est agréable mais passe-partout,accompagnant un film un peu bancal,entreprise louable pleine de bonnes intentions et sympathique,mais trouvant rarement le ton juste et souffrant d'un vrai manque de personnalité.

16 janvier 2005
par Kokoro


je me serais bien passée de Balzac

Beaucoup trop facile, avec des personnages stéréotypés et des paysages qui ne sont là que pour la figuration ; sauf, justement, la petite tailleuse inattendue et qui rachète bien des clichés.

04 mai 2003
par Anicky


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